« Elle était à quatre pattes sur un lit, les yeux bandés, entièrement nue hormis un large collier de cuir ajusté autour de son cou. Derrière elle, un homme dont elle ne distinguait pas vraiment les traits. Mais elle savait qu’il était beau, puissant.
Elle le désirait comme elle n’avait jamais eu envie de personne. Il jouait avec ses orifices. Elle avait chaud, elle transpirait. Enfin, il s’enfonçait en elle, maintenant fermement ses hanches à pleines mains. Elle savourait sa queue qui la pénétrait lentement mais profondément, son ventre venant écraser ses lèvres gonflées. Elle se sentait pleine de lui, comblée physiquement, prise dans une immense vague de plaisir. Il prit très vite un rythme rapide, allant et venant en elle avec ardeur, un geste mécanique, précis, mais sans égard.
Elle s’agitait aussi, autant que possible, bougeant son cul pour s’enfoncer sur lui encore et encore suivant ses ordres secs. Elle se retrouva vite haletante et gémissante, elle crispait ses mains sur le drap, criant son plaisir sans discrétion, elle perdait pied, débordée par cette excitation qui ne faisait que s’accentuer. Il la prenait désormais avec brutalité, glissant parfois sa main sous ses seins pour les malaxer, et pincer ses tétons. Il tirait sa tête en arrière et enfonçait ses doigts dans sa bouche. Il caressait et giflait sa joue. Il jouait avec ses sensations. Et puis il reprenait sa position, claquant son cul violemment, pour l’inciter à bouger plus vite sur sa queue.
Elle tentait d’étouffer ses cris, mêlant des Oui ! Encore ! Encore ! à ses gémissements. Elle ne savait plus où elle en était,ni ce qu’elle faisait. Il posa fermement sa main entre ses omoplates pour lui faire plier les coudes et poser les seins sur le lit.
Elle était impudiquement cambrée, la croupe complètement offerte, il continuait à aller et venir en elle, encore plus rapidement, plus profondément, plus intensément. Ses mains agrippées à ses hanches lui faisaient mal, mais elle aimait sentir son emprise physique. Il la dominait de toute sa puissance. Il ne la lâchait que pour frapper ses fesses, bien plus fort qu’elle ne l’aurait imaginé, au-delà de la simple claque. Il lui faisait mal, elle sentait son cul rougir, sa peau chauffer, mais elle aimait ça, elle aimait tellement ça…
Elle aurait tellement aimé vivre cela.
Léna ouvrit les yeux et se releva, trempée. Elle était seule. Le seul plaisir qu’elle avait pris était celui qu’elle avait su se donner avec ses doigts. Ses fantasmes et ses désirs devenaient de plus en plus intenses, de plus en plus incontrôlables et frustrants. Mais elle n’avait pas uniquement envie de sexe, et encore moins avec n’importe qui.
Extrait du roman BDSM « L’Esclave » publié aux Editions Tabou.
