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Termes et Pratiques BDSM

Aujourd’hui je vais vous parler de ma vision assez “encyclopédique” du BDSM, et de quelques termes et pratiques que j’avais envie d’évoquer avec vous. 

Lors de mes premiers échanges avec mon Maître, Il m’a plusieurs fois dit que j’avais une vision “encyclopédique” du BDSM. J’avais tellement envie de vivre et de découvrir cet univers, que j’avais tendance, plus ou moins inconsciemment, à vouloir tout essayer. Comme si j’avais dressé une liste des pratiques qui me faisaient fantasmer, et que le but était de tout vivre. 

On retrouve un peu cette vision dans Devenir Sienne, où, page après page, la soumise est confrontée à tout un tas de situations nouvelles. Bien sûr, lorsqu’on débute, tout est nouveau, et chaque séance amène à des découvertes et à des premières fois. Et j’ai dès le début été très “avide” de ces premières fois. 

Trop, sans doute, mon Maître a vite coupé court à cette frénésie de découvertes. Il m’a bien évidement, imposé ses envies propres, et son rythme. Je n’étais pas là pour réaliser mes fantasmes, mais pour me soumettre à Lui. 

Au fil du temps, j’ai tout de même eu la possibilité de vivre beaucoup, et avec toujours énormément d’intensité. 

Toutefois, cette idée d’encyclopédie des termes et pratiques BDSM m’est toujours restée dans un coin de la tête. J’ai eu l’idée, à une période, de rédiger un petit lexique ou un glossaire sur le sujet. Cependant, j’ai pu constater qu’il en existait déjà beaucoup, et de très complets. 

Me concernant, je ne me sentais pas la volonté d’évoquer l’intégralité de ces “termes et pratiques”. Je ne me sentais pas non plus prête, à définir tout ce qui est lié à la soumission masculine. 

Encore aujourd’hui, il m’arrive de découvrir certains termes que je ne connaissais pas, et qui font référence à des situations qui me semblent très loin de ma façon de vivre le BDSM avec mon Maître. 

Je ne me sens donc vraiment pas légitime à l’écriture d’un recueil complet sur le sujet. Je ne ferai que répéter ce que d’autres ont déjà dit.

Je trouvais plus intéressant de sélectionner des termes, des actes ou des objets BDSM qui me parlent, que je connais personnellement pour y avoir été confrontée, ou pour y avoir confronté certaines des soumises de mes romans. L’idée n’étant pas d’en donner une définition factuelle, mais de contextualiser avec des anecdotes personnelles ou des passages de romans. 

Chacun vit le BDSM comme il l’entend et comme je l’ai déjà dit : mes définitions ne seront pas forcément celles des autres. Le symbole que je vais placer sur un objet ou un geste n’aura peut-être pas le même sens pour une autre soumise, et c’est bien normal. Nous sommes toutes différentes, et fortement influencées par la propre vision de nos Maîtres. Qui sont eux-mêmes tous différents. 

Pour cette raison, je vous invite, toutes et tous à vous exprimer sur les différents sujets que je vais aborder. N’hésitez pas à donner d’autres interprétations, d’autres expériences vécues, d’autres façons de voir les choses. Vous pouvez bien sûr également me proposer d’autres sujets à aborder, ce sera l’occasion de faire une seconde partie à ce Podcast. 

Je ne vais d’ailleurs pas tout évoquer ici. Ni suivre un ordre alphabétique, ce serait bien trop long. 

Je sais que ne nombreuses personnes ne pratiquant pas la domination / soumission lisent mes romans et me suivent sur les réseaux sociaux. Je ne sais pas s’il en est de même ici, mais je pense toutefois que si vous êtes ici, il n’est pas utile de revenir sur l’acronyme BDSM. 

Je m’adresse aussi des celles et ceux qui envisagent de débuter une telle relation, et de devenir maîtres ou soumises. Aussi, je voulais commencer par ce qui me semble être les bases. Comme le contrat. 

Le contrat BDSM

Le contrat est un sujet qui fait souvent débat. Certains diront que c’est parfaitement inutile et que la relation doit être basée sur la confiance. D’autres s’interrogeront sur le côté vraiment légal ou non, d’un tel type de contrat. D’autres encore penseront que c’est une bonne chose, du moins dans un premier temps. 

Lorsque j’ai écrit Devenir Sienne, je n’avais pas connaissance de ce type de contrat. Raison pour laquelle je n’y fais pas mention. Je ne l’évoque d’ailleurs presque jamais dans mes romans. C’est dans “Evidence” que j’en parle le plus longuement. Et pour cause : il s’agit de ma propre expérience. 

Lorsque mon Maître a accepté de me prendre en collier, il m’a demandé de rédiger un contrat. J’ignorai complètement ce que je devais y noter. C’était une façon pour Lui d’en savoir plus sur moi, et sur ma façon de voir les choses. J’imagine qu’aucun contrat ne se ressemble. J’ai essayé de lister ce à quoi je m’engageais, mais le plus difficile, a été d’exprimer noir sur blanc mes limites, et ce que je “refusais” de vivre. Rien que ce mot : “refuser” me semblait être un non-sens. Toutefois, c’était l’ordre que j’avais reçu. Je ne pouvais pas me présenter à Lui, sans ce contrat rédiger avec soin. 

Au début j’étais donc très sceptique. Le fait d’indiquer des “interdits” allait à l’encontre de ma vision de la soumission, dans laquelle une soumise doit tout accepter. Et puis j’ai dû reconnaitre que finalement, nous ne nous connaissions pas. Ce que je savais des pratiques de mon Maître se limitait à quelques textes et récits de séances, publiés sur un blog, et à quelques conversations. 

À force de réfléchir à des situations auxquelles je ne voudrais pas être confrontée, j’ai fini par réaliser que non, je n’étais pas prête à tout accepter. J’ai aussi dû m’astreindre à trouver un équilibre subtil, entre ce qui était vraiment important pour moi, et ce que j’estimais ne pas être nécessaire de préciser. Bien sûr après coup, j’ai découvert tout un tas de choses auxquelles je n’avais pas pensé. Mais ce contrat était une base et aussi, symboliquement, un engagement que nous prenions l’un envers l’autre. 

Au final, ce contrat n’aura pas duré très longtemps. Comme je le raconte dans “Evidence”, j’ai assez vite choisi d’y renoncer, car j’y avais noté des “interdits” que j’ai finalement eu envie de pouvoir découvrir.

Mon Maître n’a pas accepté que je le modifie. Soit il restait en l’état et cadrait certaines pratiques, soit, je renonçais à absolument tout ce qui y était mentionné. 

Il faut avoir conscience du côté symbolique du contrat. Toutefois, je trouve qu’il permet une vraie, et importante réflexion sur les attentes, les droits et obligations, du Maître et de la soumise, lors des débuts d’une relation. Je pense que c’est quelque chose d’important à mettre en place. Par la suite, lorsque le Lien devient fort et que la relation de confiance est totale, alors j’imagine qu’il se fait oublier petit à petit. 

 Comme je vous le disais, j’ai décidé de déchirer le mien, mais cela avait une conséquence importante. Et cela concerne le second terme que je souhaitais mettre en avant ici : le safeword. 

Le Safeword

Encore cette fois, lorsque j’ai écrit Devenir Sienne, j’ignorai de quoi il s’agissait. Toutefois, lorsque les pratiques entre les personnages ont évolué j’ai naturellement intégré cet élément. Le maître demande à la soumise de choisir un “mot d’alerte”, quelque chose qu’elle pourrait dire pour lui faire comprendre qu’il allait trop loin, sans pour autant “casser l’ambiance”, et qui serait sans équivoque. Cela me semblait essentiel que la soumise dispose d’un “safeword”. 

Et pour autant, aucune des soumises dont je raconte les histoires dans mes romans n’en a jamais fait usage. 

Tout comme le contrat, les avis sont partagés sur le Safeword. Certaines en usent régulièrement et naturellement. D’autres s’y refusent et y verraient un échec. Je crois qu’il faut faire la part des choses. Encore une fois, en début de relation, lorsque les partenaires se connaissent peu et sont en phase de découverte, alors je crois que c’est absolument nécessaire. La soumise n’a pas à culpabiliser si elle est amenée à le prononcer. Le maître a aussi sa part de responsabilité. De même lors de prêts, le safeword me semble indispensable. 

Je sais que certaines personnes utilisent différents codes, notamment dans le SM. Il s’agit d’indications qui permettent à la soumise de dire au Maître qu’il peut aller plus loin, ou au contraire qu’il doit réduire l’intensité. Je pense que ça a du sens lors d’échanges purement SM. D’autant plus si la soumise ne pratique pas avec quelqu’un qu’elle connait bien. 

Cependant, lors d’une relation construite et lorsque la confiance est installée, le maître est censé connaitre parfaitement sa soumise, l’usage du safeword reste alors exceptionnel. Du moins, c’est ainsi que je vois les choses. 

Encore une fois, et comme pour tout. Tout dépend du contexte. 

J’ai beau trouver normal et sécurisant d’avoir un safeword, je fais partie des soumises qui ne peuvent pas envisager de le prononcer. Je crois que concrètement, à aucun moment, je n’y ai pensé. Je me souviens qu’au début, lorsque j’étais en difficulté, mon Maître me rappelait que je n’avais qu’un mot à dire. Je trouvais ça très déstabilisant. Pour moi, cela voulait dire qu’Il ressentait que j’étais à la limite et qu’Il envisageait que je puisse renoncer. 

Chaque Maître a, j’imagine, sa propre façon de gérer le safeword. Me concernant, pour mon Maître, il ne s’agissait pas de “ralentir” l’intensité d’une pratique ou de passer à une autre. Le prononcer signait l’arrêt immédiat de la séance. J’ignore ce qui se serait passé par la suite, car je ne l’ai jamais prononcé. Sans doute aurions-nous pris le temps, de parler des raisons profondes qui m’avaient poussée à aller jusque-là. 

Lorsque j’ai voulu déchirer mon contrat, mon Maître m’a rappelé que mon safeword y était écrit. Renoncer à mon contrat voulait aussi dire renoncer à mon safeword. Même si j’étais convaincue de ne jamais vouloir l’utiliser, je trouvais qu’il était rassurant, d’une certaine façon. Je crois que je n’aurai pas accepté de débuter une telle relation, sans cette possibilité. Mais à ce stade, ma confiance était totale. Je savais qu’Il pouvait lire en moi et qu’Il connaissait mes limites. Et je savais que son but n’était pas de me briser. J’ai donc renoncé au safeword. Ou du moins, je n’en ai plus qu’un, à “usage unique”, si l’on peut dire. Le prononcer, consiste à reprendre ma liberté. À rendre mon collier. Sans retour en arrière possible. 

Mais encore une fois, la façon dont chaque personne fonctionne est différente et il n’y a aucun jugement de valeur derrière mes mots. J’ai reçu plusieurs témoignages de couples D/s, stables, ayant une confiance totale l’un envers l’autre, et dont la soumise utilisait de temps à autre le safeword sans aucun apriori. La seule chose qui compte, c’est l’équilibre dans la relation et entre les partenaires. 

Sans aller jusqu’au safeword, il doit être possible de revenir sur un moment éprouvant d’une séance, lors de ce que l’on appelle “L’after”. Un des autres sujets qu’il me semble important d’aborder. 

L’After

L’after est un moment privilégié entre le maître et la soumise, qui se déroule, comme son nom l’indique, “après” une séance. C’est l’occasion d’un échange et d’un partage sur ce qui s’est passé. Généralement, la soumise va exprimer son ressenti, ses émotions, revenir sur les difficultés, mais aussi sur les bons moments. 

Il ne faut pas mal interpréter mes mots, il ne s’agit pas d’un contre-rendu fait au maître afin qu’il adapte sa façon de faire ! À moins qu’il s’agisse d’un jeu ou d’une demande explicite du maître, s’il débute par exemple. 

L’after est un temps de parole, un moment à part où la soumise peut exprimer ses émotions. Une séance est parfois très éprouvante mentalement et difficile à gérer émotionnellement. Ce temps de parole est indispensable et je suis convaincue que chaque maître devrait l’accorder à sa soumise. Quelle que soit la teneur de la séance, donner du temps, de l’écoute et de l’attention à la soumise est indispensable. 

De même, lors de l’after, le maître peut s’exprimer sur le déroulé de la séance, il peut questionner sa soumise sur son attitude, ses ressentis, ses réactions. Ce sera, bien sûr, un moment dont il disposera pour lui faire part du positif comme du négatif, et qui permettra un échange qui fera grandir la relation. 

Pour que le Lien se créé et se renforce entre un maître et une soumise, le dialogue est indispensable, tout comme le respect et la confiance. Je dirai que ce sont trois piliers de la relation. J’aurais pu ajouter le consentement, mais à ce stade, il s’agit d’un prérequis déjà établi. 

Si certaines personnes pratiquent le BDSM uniquement pour les gestes et les sensations physiques, comme lorsqu’une soumise sans collier, très “maso”, va s’offrir pour quelques heures à un dominant, la plupart des témoignages que je reçois concernent des soumises en collier, depuis plus ou moins longtemps, mais dans une relation établie. Ou du moins régulière. 

Je suis toujours déstabilisée lorsque certaines me racontent que dès la séance terminée, leurs maîtres s’en vont, et n’offrent aucun temps d’échange. Parfois, il s’agit d’un manque de temps, ou d’une contrainte “autre” bien sûr, mais de façon générale, et surtout au début d’une relation, l’after est à mon sens quelque chose d’indispensable pour poser les bonnes bases d’une relation. 

Parfois même, les mots ne sont pas utiles. Combien de temps ai-je passé, agenouillée entre les jambes de mon Maître, mes bras autour de ses hanches, à savourer l’instant et à me remettre doucement de mes émotions. Dans ces cas-là, les mots ne sont pas forcément utiles. Il me caresse les cheveux doucement et me demande si je suis bien. En général mon sourire suffit comme réponse. 

Termes et pratiques BDSM

Une séance, même difficile ou intense, n’amène pas toujours à débattre longuement de chaque instant. Surtout lorsque le Lien est déjà fort, mais il est important que le maître permette à la soumise de s’exprimer si elle en ressent le besoin, et qu’elle soit bien consciente de cette possibilité. 

Peut-être avez-vous d’autres façons de fonctionner ? Je serai curieuse d’en savoir plus sur vos “après-séances”, en général.  Avez-vous des rituels précis ? N’hésitez pas à témoigner en commentaire ici, sur YouTube, Facebook ou Instagram. 

Concernant la “liberté” de parole donnée à la soumise, je sais qu’il y a d’autres moyens. Il peut aussi s’agir de mails envoyés au maître, de journal intime auquel le maître a accès, ou d’un blog, privé ou non, sur lequel la soumise disposera d’un espace d’expression. 

Dans certains cas bien sûr, cette “expression” sera censurée ou “orientée” selon les attentes du Maître. Toutefois, l’objectif reste quand même la possibilité pour la soumise de parler de ses ressentis, positifs ou négatifs, afin que le Maître puisse en prendre conscience et agisse en fonction… ou pas.  

Loin de moi l’idée de dire que le maître doive s’adapter aux états d’âme de sa soumise. Par contre, il me semble indispensable qu’il les connaisse et les entende. À lui ensuite d’en tirer des conclusions. Cela peut d’ailleurs donner lieu à divers recadrages. Je me souviens qu’au tout début de ma relation avec mon Maître, j’avais entamé une série de textes assez courts qui exprimaient chacun, un sujet qu’il me plairait d’expérimenter. On retrouve bien cette vision “ encyclopédique” et mon fantasme de tout essayer. Mon Maître m’a très vite recadrée en m’expliquant que ce n’était pas à la soumise de faire “la liste de ses envies”. Certes, il m’était permis d’exprimer les fantasmes, mais pas de cette façon. C’était Lui qui m’amènerait à vivre certaines choses, mais seulement s’Il en avait envie, et de la façon dont Il en aurait envie. Aucunement tel que je l’avais rédigé. 

Nous avons pu échanger autour de tout ça lors d’un moment « off”. 

Le moment « Off »

Le moment « off” est un temps de parole que la soumise peut solliciter, lorsqu’elle a besoin de parler d’un sujet qu’elle sent comme “délicat”. Le Maître aussi, bien sûr, peut l’inviter à parler en “off”. Ce n’est pas un moment qui suit une séance comme l’after. C’est plutôt un temps de parole dédié à un sujet précis durant lequel la soumise pourra s’exprimer plus “librement” qu’en temps normal. Le maître aura également une écoute particulière. 

Toutes les relations sont différentes, mais lorsqu’au quotidien il est dans la norme et les exigences du maître que la soumise ne s’exprime pas comme dans une relation vanille, il saura que si elle sollicite un moment “off”, c’est qu’elle a quelque chose à dire. Quelque chose d’important ou qui ne va pas forcément lui plaire. En lui accordant ce temps, lors d’un moment choisi et d’une pleine disponibilité, il sera prêt à l’entendre et s’engagera à adapter sa réaction.

Une relation maître et soumise ne fonctionne pas comme celle d’un couple vanille ou les échanges importants ont lieu naturellement, à l’initiative de l’un ou de l’autre. Et même au cœur de la relation D/s, la nécessité de parler en “off” dépendra de la relation.

Il faut que ça reste un moment rare qui lui confère justement une importance particulière.  

À bien y réfléchir, c’est quelque chose dont j’usais régulièrement au début de ma relation avec mon Maître, et bien moins maintenant. Au début, j’avais toujours peur de mal faire, d’être intrusive dans mes questions, ou d’avoir des propos qui ne convenaient pas à ma condition. En sollicitant un moment “off”, je m’assurais, en quelque sorte, d’être “protégée” par ce cadre qu’Il m’avait lui-même mis à disposition. Et puis au fur et à mesure, j’ai appris ce qu’il m’était permis d’exprimer et la façon de le faire. Désormais, je demande plutôt si “je peux poser une question” ou si “je peux dire quelque chose”, ce qui sous-entend que le sujet est peut-être délicat. Le moment “off” est vraiment réservé à de rares occasions. 

Je me souviens par exemple, avoir sollicité ce temps de parole en “off” pour m’exprimer au sujet d’éventuels prêts. En effet, pour celles et ceux qui ont lu Devenir Sienne, il ne vous aura pas échappé que je n’ai eu aucun problème à décrire de nombreuses scènes durant lesquelles la soumise est offerte à d’autres hommes, et femmes d’ailleurs, par son maître, en sa présence ou non. Malgré quelques hésitations pour la forme, elle semble y prendre un plaisir certain et n’avoir aucun problème avec ce principe.

Je ne saurai pas vraiment dire si c’était un de mes fantasmes à l’époque, car lorsque j’ai écrit ces scènes, je n’avais aucunement l’intention de vivre réellement le BDSM. Ça me plaisait de l’écrire, mais je ne me projetais pas dans l’idée de le vivre. Une fois en collier et soumise à mon Maître, j’ai immédiatement su que je détesterai qu’Il me prête à d’autres hommes.

Suite à un propos de mon Maître, j’ai réalisé qu’Il avait pu être amené à penser, en lisant Devenir Sienne, qu’être prêtée pouvait être un de mes fantasmes, et lorsque je l’ai compris, j’ai sollicité ce “moment off”. Ce n’est pas le genre de sujet que je pensais pouvoir aborder naturellement hors contexte. D’autant plus qu’il s’agissait d’une “limite” que je souhaitais Lui signifier, que je n’avais pas mentionnée sur mon contrat. Fait, qu’Il me rappela rapidement. Toutefois, ce moment choisi, pour échanger, cette attention qu’Il m’accorda et cette (relative) liberté d’expression me permirent de dire ce que j’avais sur le cœur. Qu’Il décide ou on de m’y contraindre par la suite était Son choix, mais au moins, il n’y aurait pas de malentendu sur le sujet. 

Par chance, me prêter ne faisait pas partie de Ses projets, et s’Il avait pu tester ainsi, par le passé, l’abnégation de certaines de Ses soumises, Il n’avait pas le souhait de m’y contraindre. Si cela devait arriver, ce serait uniquement dans le cadre d’une punition. 

Rassurée, et convaincue que je ne ferai jamais une faute si grave qu’Il en vienne à me punir de cette façon, le sujet était clos. Toutefois, je n’ai pas pu m’empêcher de m’interroger sur mon attitude si Sa décision avait été autre. S’Il avait souhaité m’y contraindre. Cela nous amena à une autre conversation durant laquelle Il m’expliqua “la loi du positif et du négatif”. 

La Loi du positif et du négatif

“La loi du positif et du négatif” est un concept très simple qui s’applique dans tous les domaines de la vie et dans tous les types de relations. À tout moment, il convient de s’interroger si une situation nous apporte plus de positif ou de négatif. Si le positif l’emporte, alors il faut se battre pour faire perdurer cette situation et en savourer chaque instant, même si parfois, il y a du négatif. Car ce n’est jamais tout l’un ou tout l’autre. 

Si c’est le négatif qui l’importe, alors il faut trouver en soi la force d’y mettre fin. Et ce, même si parfois, il y a du positif. 

Cela vaut pour une situation professionnelle, un environnement géographique, etc. et bien sûr, pour une relation, quelle qu’elle soit : familiale, amicale ou amoureuse, vanille ou BDSM. 

Si la relation apporte majoritairement de la difficulté, du stress, de la souffrance, de l’angoisse et tout un tas de sentiment négatif, alors, peu importe à quel point on souhaite la vivre, il faut savoir y renoncer. 

Sur le moment, ça peut sembler radical et un peu “facile à dire”. Mais c’est vrai que depuis, je pense souvent à cet équilibre entre le positif et le négatif d’une situation, peu importe le domaine, et je trouve l’exercice très intéressant. 

Une soumise se doit d’obéir avec abnégation. Peut-elle, dans ce cas, faire passer avant le plaisir de son Maître, ses propres sentiments, et considérer que si ça lui est trop difficile, si les mauvais moments sont plus fréquents que les bons, alors elle ne doit pas s’y contraindre ? Et bien ma réponse est oui. 

Si les épreuves auxquels elle est confrontée sont vécues véritablement comme du “négatif”, si elle en souffre véritablement sur la durée, alors ce n’est pas de l’abnégation. 

Cette “loi du positif et du négatif” s’applique également au maître. On me pose parfois la question, vis-à-vis du contrat par exemple : que se passe-t-il si la soumise note des limites qui ne plaisent pas au Maître ? C’est généralement à ce moment qu’on me fait la remarque que finalement “c’est la soumise qui décide”. Et bien non. Absolument pas.

Lorsque la soumise annonce ses limites, le maître doit lui aussi s’interroger sur le positif et le négatif que lui apportera la relation. S’il juge que ces limites vont brider son plaisir et le frustrer, alors il renoncera à la soumise et en trouvera une qui s’accordera avec ses attentes. Et inversement. Mon maître a accepté sans peine que je refuse les aiguilles, car il ne tenait pas à me les imposer. Si j’avais indiqué en limite, une pratique qui lui était indispensable, vous pouvez être sûr que jamais je n’aurai porté son collier. 

J’ai abordé le Contrat, le Safeword, l’After, le moment « off” et la loi du “positif et du négatif”. N’hésitez pas à me dire si vous aimeriez que je développe davantage l’un de ces sujets, et s’il y en a d’autres que vous souhaiteriez que j’aborde. J’attends également avec impatience vos commentaires sur chacun de ces thèmes. N’hésitez pas à partager vos expériences et vos témoignages, et à poser des questions, de préférence sur Facebook, Instagram ou YouTube, j’y répondrai avec plaisir.

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